mardi 11 février 2014

L’évasion fiscale des géants du net est au programme



Comment faire payer leurs impôts aux géants du net? Les enquêtes et révélations se multiplient sur l’ampleur des montants d’impôts non payés dans certains pays différents pays par des sociétés comme Google ou Amazon.
L’émission «Cash Investigation» de France 2 y avait consacré une longue enquête. Ce numéro intitulé «Le scandale de l’évasion fiscale» contenait notamment une vidéo de l’audition parlementaire d’un des représentants d’Amazon passant un sale quart d’heure face aux parlementaires britanniques…

Ce lundi, Libération titre «Internet. Les moteurs à évasion fiscale». Dans ses colonnes, le quotidien rappelle les révélations du Point la semaine dernière. L’hebdomadaire estimait que le fisc avait décidé d’infliger un redressement fiscal d’un milliard d’euros à Google. Libération estime que ce montant sera de 500 millions d’euros. L’AFP explique que, selon une source proche du dossier, «les discussions sont toujours en cours. Personne ne connaît donc à ce stade le montant».
Parallèlement, de telles procédures fiscales sont également en cours concernant Facebook et LinkedIn, a affirmé cette source.

Des montages financiers parfaitement légaux

Grâce à une série de montages financiers parfaitement légaux, Google ne paie en France qu'un faible pourcentage d'impôts car la quasi-totalité de ses revenus, déclarés en Irlande après un passage aux Pays-Bas, sont ensuite transférés dans le paradis fiscal des Bermudes, où est située la filiale Google Ireland Holdings.
Selon des documents officiels que l'AFP s'est procurés, la direction française du groupe a déclaré en 2012 un chiffre d'affaires de 192,9 millions d'euros, et un bénéfice net de 8,3 millions d'euros. Il est indiqué que les impôts sur les bénéfices payés pour cet exercice se sont élevés à 6,5 millions d'euros.
Le président François Hollande a estimé jeudi que l'optimisation pratiquée par les géants de l'internet n'était «pas acceptable». Il effectue du 10 au 12 février une visite d'Etat aux Etats-Unis au cours de laquelle il rencontrera les grands patrons de la Silicon Valley à San Francisco, parmi lesquels les dirigeants de Facebook, Twitter, Mozilla ou Google.

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